Le parasismique en mécanique du bâtiment
Est-il nécessaire de faire du parasismique sur tous les équipements CVAC?
Quand nous pensons aux premiers intervenants en cas d’urgence, c’est souvent aux pompiers, policiers et ambulanciers. S’ils n’ont pas d’électricité, d’eau ou de moyens de communication leur intervention est limitée. C’est pourquoi les bâtiments essentiels (hôpitaux, station électrique, site de télécommunication) sont dans la catégorie des bâtiments civils. Après un séisme important, les activités qui se déroulent dans ces lieux doivent se poursuivre sans problème. Pour les bâtiments commerciaux, le but est de protéger les occupants.
Nous avons qu’à penser aux dommages que peut faire un unité de climatisation de 1500lbs si elle se met à se promener de gauche à droite. Qu’advient-il s’il quelqu’un se retrouve près de l’équipement lors d’un séisme? Si un diffuseur avec son plénum tombent du plafond ?
Risque à Montréal :
Montréal se trouve dans la zone sismique de l’ouest du Québec qui s’étend de Montréal au Témiscamingue et des Laurentides à l’est de l’Ontario.
On la considère comme la 2e ville canadienne après Vancouver en termes de vulnérabilité sismique en raison de sa forte densité de population et du type de sol que l’on y retrouve.
Depuis l’installation de stations de surveillance sismique dans l’Est du Canada, on a démontré que la région de Montréal est dans une zone d’aléa sismique modérée où l’occurrence d’un séisme de magnitude 5-6 est de l’ordre de 25 ans et de 100 ans pour une magnitude supérieure à 6.
Le plus fort séisme à avoir frappé Montréal a été estimé à 5,8 sur l’échelle de Richter et s’est produit en 1732.
La nature du sol formant l’assise :
Comme pour de nombreuses villes de par le monde, les effets de site constituent pour Montréal, le principal facteur aggravant en cas de tremblement de terre. Les bâtiments reposant sur le roc se tirent habituellement beaucoup mieux des tremblements de terre que les immeubles fondés sur un sol mou ou instable. Un terrain mou secoué par le roc se trouvant au-dessous vibre comme un bol de gelée, amplifiant le mouvement sismique qui se produit dans le roc et soumettant le bâtiment à de grandes déformations et forces. Le sol mou peut aussi être instable, et il peut se liquéfier (comme les sables mouvants) ou glisser lors d’un séisme, causant de grandes déformations du sol et endommageant sérieusement les bâtiments.
Les séismes les plus importants au Québec :
Date | Magnitude | Lieu |
---|---|---|
1663 | 7 | Région de Charlevoix-Kamouraska |
1732 | 5.8 | Montréal |
1791 | 6 | Région de Charlevoix-Kamouraska |
1860 | 6 | Région de Charlevoix-Kamouraska |
1870 | 6.5 | Région de Charlevoix-Kamouraska |
1925 | 6.2 | Région de Charlevoix-Kamouraska |
1935 | 6.2 | Région du Temiscamingue |
1990 | 5 | Près de Mont-Laurier |
Source : Ressources naturelles Canada, Les zones sismiques de l’Est du Canada
Échelle de Richter :
Description | Magnitude | Effets |
Micro | moins de 1,9 | Micro tremblement de terre, non ressenti. |
Très mineur | 2,0 à 2,9 | Généralement non ressenti mais détecté/enregistré. |
Mineur | 3,0 à 3,9 | Souvent ressenti sans causer de dommages. |
Léger | 4,0 à 4,9 | Secousses notables d’objets à l’intérieur des maisons, bruits d’entrechoquement. Les dommages restent très légers. |
Modéré | 5,0 à 5,9 | Peut causer des dommages significatifs à des édifices mal conçus dans des zones restreintes. Pas de dommages aux édifices bien construits. |
Fort | 6,0 à 6,9 | Peut provoquer des dommages sérieux sur plusieurs dizaines de kilomètres. Seuls les édifices adaptés résistent près du centre. |
Très fort | 7,0 à 7,9 | Peut provoquer des dommages sévères dans de vastes zones ; tous les édifices sont touchés près du centre. |
Majeur | 8,0 à 8,9 | Peut causer des dommages très sévères dans des zones à des centaines de kilomètres à la ronde. Dommages majeurs sur tous les édifices, y compris à des dizaines de kilomètres du centre. |
Dévastateur | 9,0 et plus | Dévaste des zones sur des centaines de kilomètres à la ronde. Dommages sur plus de 1 000 kilomètres à la ronde. |
En conclusion
Tout entrepreneur est tenu de se conformer aux dispositions du Code de Construction du Québec.
Tous les bâtiment ou travaux de réaménagement majeurs sont sujet en vertu de la Parti 1 du Code de Construction du Québec aux exigences de protection sismique des éléments non-structuraux contenues dans le code à l’article 4.1.8.17.
Ces exigences ne s’appliquent pas aux ‘’bâtiments agricoles’’ ainsi qu’aux ‘’maisons et petits bâtiments’’ construits en vertu de la partie 4 du CNB.